« La marmite qui milite » aurait pu être le titre de l’Université qui vient de réunir 243 lecteurs du journal La Vie à Najac dans l’Aveyron (dont 23 personnes de l’Isère) du 15 au 19 octobre 2024. En fait, il s’agit du titre d’un livre de Hélène Leclerc, une des intervenantes à cette session, un titre assez bien ajusté aux enjeux de cette Université intitulée précisément : « Se nourrir demain. Produire, consommer, partager : des équilibres à trouver ». Il s’agit, autrement dit, du grand thème de l’alimentation : une activité quotidienne banale, mais devenue aujourd’hui un sujet majeur. Les enjeux sont multiples. Qu’il s’agisse de la faim, de la malnutrition, de la situation des agriculteurs, de la dégradation des ressources naturelles, de la sécurité alimentaire mondiale, de la manière dont les religions s’intéressent à notre assiette…, autant de sujets qui ne peuvent laisser indifférent ou passif.
Des interventions sur :
Une réflexion biblique savoureuse servie par Philippe Lefebvre (dominicain, professeur à l’Université de Fribourg).: « Parole succulente et messies mangeables. Parcours d’oralité dans l’Ancien et le Nouveau Testaments ». La Parole sortie de la bouche de Dieu veut entrer dans notre bouche pour être mangée. Cette Parole investit très tôt des messies présentés comme des humains mangeables. N’est-ce pas le rite de la communion auquel le Christ nous invite ?
Autre versant de l’alimentation : les démarches de solidarité toujours plus nécessaires. D’abord avec l’exemple du CCFD-Terre solidaire luttant avec ses partenaires contre les causes de la faim. Puis avec l’anthropologue David Glory (de l’Université de Bordeaux), qui suscite des équipes de volontaires sur le terrain pour développer un droit à l’alimentation à travers l’émergence d’une « Sécurité sociale alimentaire ». A la base, il y a ce constat : « En France, on ne meurt pas de faim, mais on peut ne pas pouvoir choisir son alimentation ». Cette expérience d’une Sécurité sociale alimentaire, qui se déploie à travers un système de caisse, de cotisation et de conventionnement, est déjà bien implantée à Bordeaux, à Montpellier et maintenant à Grenoble.
Puis, cerise sur le gâteau, Elena Lasida appelle à passer d’une nourriture-besoin à une nourriture-relation. Ce passage est déjà bien engagé par les actions déployées dans le cadre de l’économie sociale et solidaire telles que les AMAP, le commerce équitable et les « Petites Cantines ». De telles pratiques montrent bien que l’alimentation est le carrefour de tous les éléments du vivant. Une invitation à faire preuve de gratuité, de créativité et de joie.
Pour finir, un conseil. Si vous passez un jour en Aveyron, ne ratez pas Najac, un village médiéval très singulier avec une forteresse royale du XIII° siècle, donnant la mesure de la politique de dissuasion de l’époque, au milieu de belles forêts de chênes et de châtaigniers. Un beau cadre pour apprendre à « manger en pleine conscience », avec délectation !
Philippe Mouy
Ce 12 octobre près midi, une clean walk est organisée par les volontaires de Grenoble. 7 points de rendez vous sont fixés à 14h . La paroisse de la Sainte Trinité, par ses jeunes, participe à cette manifestation. Pourquoi pas vous ? RV sur : https://www.grenoble.fr/agendaSimple/91336/2176-cleanwalk-une-action-citoyenne-de-ramassage-de-dechets-a-grenoble.htm
Le 6 février 2024, l'ensemble du personnel de la maison diocésaine, ainsi que les Laïcs en Mission Ecclésiale en paroisse, étaient invités à une journée dédiée à l'Ecologie Intégrale.
Après une mise en perspective scientifique par Gerhard Krinner, expert glaciologue ayant contribué au rapport de synthèse du GIEC, puis spirituelle avec une intervention de Isabelle Carlier, théologienne du CTM, les participants ont pu choisir entre des ateliers "2 tonnes" et d'autres activités ( visionnage du film "bigger than us", jeux "carbone à ras", "un pas pour l'eau") avant de se retrouver pour une mise en commun et le démarrage d'activités concrètes qui se dérouleront toute l'année au sein de la maison diocésaine.